Rappelons que la Grèce a été à ce point défaillante dans ses obligations en matière d'asile que la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) et la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) ont, en 2011, considéré que les États membres avaient le devoir de faire jouer de la « clause de souveraineté » prévue par le règlement « Dublin II » en ne renvoyant pas un demandeur d'asile vers la Grèce (principale porte d'entrée des demandeurs dans l'UE) du fait de ses défaillances systémiques dans sa procédure d'asile et de ses conditions d'accueil, les Etats membres ne pouvant ignorer que les demandeurs d'asile courraient le risque d'y subir des traitements inhumains ou dégradants au sens de la Convention européenne des droits de l'homme ou de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne.