Bien entendu, il peut faire une demande d'asile mais, selon moi, elle n'a pas plus de chance d'aboutir que celle de sa mère puisqu'elle se baserait sur les mêmes faits qui n'ont pas convaincu les autorités de l'asile. Sauf à vouloir retarder l'exécution de la mesure d'éloignement, cette demande me parait totalement inutile. Quant à obtenir un autorisation provisoire de séjour pour raisons humanitaires, il faut savoir que cela relève du pouvoir discrétionnaire de la préfecture et que les cas où elle est octroyée sont exceptionnels. Par ailleurs et s'agissant du fait du prince, les décisions des préfectures statuant sur les demandes d'APS pour raisons humanitaires ne sont pas publiées. Il n'existe donc aucun critère objectif permettant d'évaluer les chances d'un demandeur sollicitant cette autorisation de séjour. Vous pouvez toutefois faire valoir les éléments que vous citez, mais sachez que, au regard des critères de l'asile, ils n'apparaissent pas comme pertinents. Le fait de devoir faire son service militaire dans son pays d'origine ne constitue en rien une crainte de persécution. Si le père est recherché pour avoir été complice de terroristes, il n'existe pas de craintes personnelles pour le fils, mais seulement pour le père. Le seul élément qui me semble pouvoir être pris en compte par la préfecture est le risque de vendetta sous réserve toutefois que des éléments de preuve soient apportés pour rendre cet évènement vraisemblable et de nature à justifier de craintes en cas de retour. Cela nécessite aussi que l'on explique pourquoi (notamment en tenant compte du pays d'origine comme la loi du Kanun en vigueur en Albanie ou au Kosovo) la famille adverse cherche à ce venger sur les fils, et non seulement sur le père seul auteur du crime à l'origine de la vendetta.